Horloge flash
                                                                                                      

LYDIE, L'INCONTOURNABLES DES PLATEAUX TELE

 

On la croise sur tous les plateaux de télé. La blonde et pétulante Lydie Jaïd fait son "show" avant l'entrée en scène des animateurs et de leurs invités.

Lydie est ce qu'on appelle une "chauffeuse de salle". Elle est de toutes les émissions,  ou presque, d'On ne peut pas plaire à tout le monde au Vrai Journal, en passant par Campus, Ripostes, Culture et dépendances, entre autres.                                    Pour assister à une émission, il faut l'appeler. Lydie Jaïd s'occupe de faire venir le public, puis de le "mettre en condition", avant l'arrivée de l'animateur et des invités." J'invite les gens et je m'en occupe, comme si je les recevais chez moi, raconte Lydie. Lorsque l'émission démarre, ils sont réceptifs".                                       La jeune femme déborde d'une énergie et d'un enthousiasme communicatifs. Elle déclenche applaudissements et huées à volonté, tout en expliquant les règles du jeu. "    Les émissions prennent vie avec le public. Tous ces regards, ces visages,  leurs réactions, c'un un contact humain avec les invités. Les artistes s'adressent à eux et à travers eux, aux téléspectateurs. L'émission prend tout son sens quand le public est là".                                                                     Lydie est un peu là comme une première partie d'un concert. "Je suis déjà contente d'avoir cette partie là. Même si après, je dois passer la main à l'animateur. Même si on ne me voit pas sur les affiches ou à l'écran, je suis devant un public. J'ai l'impréssion d'être sur scène. Il y a l'excitation du spectacle qui va commencer". 

Lydie, c'est son nom de scène. Née à Rabat au Maroc, Hassania Jaïd a débarqué en France à l'âge de 7 ans, en 1975. Sa famille s'installe dans un HLM de La Grande Pâture à Nevers. "C'était un beau quartier au début. Mon père était arrivé en 1960 pour travailler comme maçon." En 1988, la famille regagne le sud. "A Toulon, on a retrouvé un petit bout de chez nous. Mais c'était aussi le Front national. On n'était pas aimé du tout."

A 20 ans, Hassania Jaïd prend la nationalité française et le prénom Lydie. Le chemin a été long: chômage, secrétariat, formation théatrale, un diplome de diction. A 36 ans, Lydie est fière d'être arrivée là. "Je suis dévouée à mon travail c'est toute ma vie !".

Par Sonia Labesse.

 

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