Horloge flash

« Top applause ! »

« Stade 2 » et « Canal Football Club » ont fait leur rentrée à une semaine d’intervalle. Avec, dans les deux cas, une nouveauté : la présence d’un public.
 

LYDIE JAÏDS’AGITE, passe d’une tribune à l’autre, harangue, sourit, recadre. Les 40 personnes qui composent le public de Stade 2, une première en trente-trois ans d’existence, acquiescent, dociles aux directives de celle qui les a castés. Tout est calibré, les postures, le placement  « en fonction des couleurs ». Des physiques aussi. « On va enregistrer les applaudissements, clame la casteuse indépendante. Montrez que vous êtes heureux d’être là. Top applause ! » Une prise suffit. (...)  « Dans six minutes pour le direct ! On se tient bien droit, dernière fois qu’on baille, mains sur les genoux. » Stade 2, faute de place malgré la suppression des deux écrans géants présents lors des Jeux, ne rameute que quelques dizaines de personnes, avec une belle mixité hommes-femmes. Sur les deux émissions, la moyenne d’âge est de 20-25 ans, le profil très métissé, dynamique .(...) Lydie, pour le compte de Stade 2, abonde dans le même sens : « Les filles aiment le sport...Mais je ne veux pas de bimbos ! »  Présent à Stade 2, Arnaud a été recruté par mail : « J’ai participé l’an dernier à une émission de Fogiel et on m’a recontacté. Je suis fan de sport en général, c’est l’occasion de voir des invités sportifs.» Sauf que la chaîne publique a essuyé une trentaine de refus pour sa première : Makelele, Doucouré, Diniz, Lamour, Barthez, Thuram ont été sollicités. En vain. Déficit d’image pour Stade 2, qu’on dit vieillot ? « Surtout, on ne paie pas les gens pour les faire venir… », s’agace Lionel Chamoulaud, nouveau présentateur. Les spectateurs, eux, ne sont pas rémunérés. (...)
Lydie fait la chasse à ceux qui viennent pour montrer leur trombine sur France 2 : « Ce n’est pas la peine de faire coucou, c’est ringard. » Les émissions tirent à leur fin. (...) Public ingrat aussi sur Stade 2. « Faut agrandir les gradins », pour Vincent « L’opinion des journalistes est trop soft », pour Cédric. Lionel Chamoulaud n’en a cure. Son fils lui a fait un signe d’encouragement, pouce levé, au cours de l’émission. Plusieurs fois, il est apparu à l’écran : « Dès quatre ou cinq ans, on le voyait dans les gradins de Roland-Garros. Quand je m’inquiétais de ne plus le voir, je demandais à la réalisatrice de me faire un plan sur lui (rires). » Quinze ans après, il est toujours dans le champ des caméras. C’est un métier.
 

YOHANN HAUTBOIS
 

 

REVUE DE PRESSE

 
 

Webmaster | L'équipe | Une question? | Mentions Légales | Copyright LydieTv On-line 2006